Théodor continue son exploration sur cette planète à la géographie si lointaine....
Episode I
Théodor était maintenant à moins de quinze mètres de la motte de ce qui commençait à s’appeler lacustris cavea grandiflora. Titulaire d’un doctorat à seulement 24 ans cette découverte allait propulser l’intrépide scientifique au rang de chef d’étage du musée, il le sentait. Son indicateur de carbone clignota au rouge, en même temps que la plante clignotait au jaune.
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Episode II
Théodor ressentait l’humidité chaude venant de la diffusion de ces magnifiques spores qui voletaient maintenant autour de lui, certains s’écrasaient au sol dans un bruit de gélatine.
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Episode III 
Théodor s’approchait, confiant, des tapis végétaux déployés en étoile devant lui. Il devait être à trois mètres du centre. Les tapis, longues bandes feutrées à extrémités en pointes se dressèrent et se refermèrent sous l’effet de son simple contact, comme une porte automatique qui se ferme après franchissement d’un capteur électrique.
Théodor s’approchait, confiant, des tapis végétaux déployés en étoile devant lui. Il devait être à trois mètres du centre. Les tapis, longues bandes feutrées à extrémités en pointes se dressèrent et se refermèrent sous l’effet de son simple contact, comme une porte automatique qui se ferme après franchissement d’un capteur électrique.
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Episode IV
Ces portes végétales parfaitement emboitées les unes avec les autres, le zoologiste en admirait maintenant la splendeur de l’intérieur. Il eut le temps de prononcer « toxica » pendant que les enzymes commençait à digérer le corps étranger.
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Episode V
Elle digéra tout à fait Théodor, « homo sapiens sapiens » en quelques minutes, lui, ses vêtements, son couteau, son tube à feu, son indicateur de carbone, son carnet de notes et son crayon. Elle fit grand profit de son oxygène, de son hydrogène, trouva très utiles les petites quantités de son cadmium, de son aluminium et des autres nutriments rares.
Baptisée l’espace d’un instant "Lacustris cavea grandiflora toxica", le végétal redevint pour plusieurs centaines d’années la plante sans nom.
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Episode VI

Trois jours plus tard Golfi, l’indigène d’Europa aux quatre bras gesticulateurs racontait à la terrasse du grand café de Questala comment il avait roulé le petit terrien à l’orée de la jungle. La grande fonte des glaciers d’équinoxe commençait. Comme d’habitude, elle allait durer huit années.
FIN